Théâtre
de l'instant
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2022 - Safeland - court métrage
2020 - Notre Père
2016 - Traverser la nuit
2013 - A bout de silence
2013 - Des graines dans ma tête
2011 - Le Joueur d'échecs
2010 - Les Gouttes
2009 - Le Bleu de ses yeux
2008 - Jardin d'hiver
2007 - Un corps en offrande
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Notre Père / Création 2020
Résumé
C’est une rencontre, un ultime face à face entre un père et sa fille.
Un père malade et qui se prépare, porté par sa foi. Inébranlable.
Nous sommes dans son appartement. La mère est absente. Ils se parlent autour d’un repas. Peut-être le dernier. Un repas qu’il a préparé pour elle, et qu’elle effleure, comme une provocation, du bout des lèvres.
Ils n’ont rien d’autre à faire que d’être ensemble et de se dire, enfin.
Deux générations en quête d’absolu.
Deux solitudes qui s’affrontent et se percutent, sur les chemins obscurs de la transmission.
Note d'intention
Perdre un jour son père. Quoi de plus banal. Et pourtant.
Y a-t-il des mots pour exprimer le traumatisme du deuil ?
Et puis, quoi dire ?
Peut-on prendre la parole, après ?
L’écriture serait-elle d’abord une parole intime ? Oui, sans doute une parole que l’on s’adresse, non pour faire le deuil, mais pour se situer dans un ailleurs plutôt que dans l’agir. Et rester dans le pourquoi.
J’écris pour déjouer le temps. Repenser le passé. Faire comme si.
Brasser, embraser l’imaginaire de chacun.
J’écris pour oser la confrontation. Au-delà du chagrin.
J’écris la mort annoncée d’un père à sa fille.
J’écris leur amour comme un enjeu. Face à leurs croyances respectives.
Entre eux, omniprésente, se dessine la figure d’un autre père.
Au seuil de l’adieu, dans quels bras se blottir ?
La question de la transmission me poursuit. Je l’aborde ici sous le prisme de cette relation père-fille. Fiction ou réalité, ils vont bousculer les non-dits. Christa Wolf écrit dans Trame d’enfance, la fiction n’est pas un mensonge qui dit la vérité : la fiction est la matière même de la vérité, d’une vérité qui cherche quelqu’un pour la dire.
A travers le père et sa foi, la fille et son athéisme, j’interroge le corps et sa finitude. Le corps et ses plaisirs. Le corps et sa féminité. De quoi a-t-il faim ?
Création 14 octobre 2020 / Maison Folie Beaulieu
Texte et mise en scène Anne-Marie Storme, Editions L'harmattan (2019)
Avec Dominique Sarrazin et Charlotte Talpaert
Regard chorégraphique Cyril Vialon
Création lumière Bernard Plançon
Création musicale Johann Chauveau
Scénographie Anne-Marie Storme
Régie générale Jean-Marie Daleux
Production Théâtre de l'Instant
Co-réalisation Théâtre La Verrière / Lille
Soutiens Conseil Régional Hauts de France, ville de Marcq-en-Baroeul et SPEDIDAM, Maison Folie Beaulieu, Lomme
Lieux de représentation : Maison Folie Beaulieu, Lomme / La Piscine (Ulco), Dunkerque / La Rianderie, Marcq-en-Baroeul / La Verrière, Lille / Le Colisée, Lens
Photos Claude Waeghemacker